Cimetière (2) – historique

Symbole de l’histoire de Bordeaux, le cimetière protestant de Bordeaux est un cimetière privé, ouvert en 1826 sur un terrain acquis par les membres du Consistoire protestant.

Avant cette date et en raison de l’interdiction du protestantisme imposée par la Révocation de l’Édit de Nantes (1685), les pro­testants étaient inhumés dans des lieux particuliers, caves ou jardins, ou, s’ils étaient étrangers, au cimetière des Hollandais, rue Pomme d’Or, ou au cimetière des Étrangers, cours Journu-Auber, aujourd’hui disparus. C’est un don de M. Balguerie qui permit de lancer l’acquisition du terrain ayant per­mis de réunir les sépultures des étrangers. On y trouve les descendants de familles d’origines anglaises, irlandaises, écossaises, allemandes, danoise, suédoises, norvégiennes, mais aussi franc-comtoises, suisses, etc. ayant pour la plupart joué un rôle économique, commercial, religieux, culturel et social dans le développement de la ville.

 

Le cimetière est délimité par une porte monumentale due à l’architecte Armand Corcelles qui a aussi construit le temple des Chartrons, rue Notre-Dame. Le cimetière contient peu de sépultures monu­mentales, conformément à la conviction pro­testante de refus du culte des morts, avec quelques exceptions en lien avec les ori­gines anglicanes de certaines familles.

 

Nombre de nos résidents sont illustres comme le militant Ludo­vic Trarieux (fondateur de la Ligue des Droits de l’Homme), le pyré­néiste Adrien Baysselance (également maire de Bordeaux), l’industriel Albert Dormoy, le poète Jean de la Ville de Mir­mont, la diva Hortense Schneider, le sage Camille Jullian, l’avo­cate et résis­tante Manon Cormier, le soldat allemand et résis­tant Henri Salmide, au moins 5 maires de la ville de Bordeaux, de nombreux députés et sénateurs, des présidents de chambre de commerce et de très nombreuses familles liées à l’industrie du bouchon, mais aussi le clown Chocolat (Rafaël Padilla), décédé dans la misère…

 

Certains noms de famille figurant sur ces parcelles sont fort connus, mais leurs descendants actuels l’ignorent et ne peuvent assurer leur devoir de mémoire. Enfin, pour que le cimetière reste privé, nous devons donner de nouvelles concessions pour 15, 30 ou 50 ans à de nouvelles familles.

 

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