Cimetière (4) – le rôle écologique
Le cimetière est aujourd'hui un espace très minéral, reproche souvent formulé à l'encontre de la ville de Bordeaux. Il convient de savoir pourquoi et comment y remédier.
La vue aérienne montre comment l’espace du cimetière sert de transition entre la rue Judaïque avec ses arbres d’alignement, divers jardins arborés, la place Dutertre côté Est et le jardin Georges-Mandel côté Nord-Est.
Une vue en perspective (tirée de Google Maps ®) montre bien à quel point le cimetière est actuellement un espace minéral et torride en été. Il n’en a pas toujours été ainsi…
En effet, les tempêtes de 1999 et 2009 ont détruit beaucoup d’arbres et de végétation, renversant de grands pins, cèdres et cyprès qui dans leur chute détruisirent le mur d’enceinte (en plusieurs endroits) ainsi que de nombreuses tombes. Quelques extraits du journal Sud-Ouest permettent de comprendre l’étendue des dégâts.
Une première tranche de travaux fut conduite entre 2012 à 2014 pour stabiliser les murs et monuments, mais l’état actuel n’est pas satisfaisant : en été le cimetière peut être très chaud, presque sans ombrage, et certaines personnes supportent mal d’assister aux inhumations lorsque la température dépasse les 35°C. Les cyprès subsistants pourraient aussi souffrir de la sécheresse qui s’annonce avec le changement climatique.
Le présent projet vise à affirmer le rôle du cimetière comme espace végétalisé, propice à la promenade et au recueillement, en cohérence avec les « trames » végétales du quartier tout comme les objectifs de verdissement de la ville et de la métropole de Bordeaux. Cet objectif sera poursuivi tout en maintenant l’affirmation d’un rôle patrimonial et mémoriel, et en ayant un souci d’accessibilité.
Enfin, c’est dans la perspective du mouvement « Église Verte » que nous visons à assurer une véritable gestion écologique de cet espace aujourd’hui très minéral, dans la foulée de ce qui a été entrepris sur le célèbre cimetière protestant de Nîmes.